Que disent les textes officiels ?
L’Éducation nationale interdit les devoirs écrits pendant toute l'école élémentaire (B.O.n°42 du 29/11/1956). Seuls, les devoirs à l'oral sont autorisés. En fait, les devoirs écrits devraient commencer qu'à partir du collège.
Dans la réalité, il en est tout autrement : bon nombre d'enseignants donnent des exercices écrits et oraux dès le CP. Leur durée varie de 10 min en CP jusqu'à 1 heure en CM2.
Que disent les enseignants ?
Du côté éducatif, on se dit que cela permet à l'enfant de réviser ce qu'il a vu en classe et l'aide à mémoriser.
De plus, aucun enseignant n'a envie de déroger à ce qui se pratique depuis longtemps, au risque de devoir se justifier auprès de l'Inspecteur d'Académie. Cependant, il y a quelques enseignants (même s'ils sont rares, qui respectent les textes officiels).
Que disent les parents ?
La majorité des parents 83 % (selon une étude parue dans le Parisien) pensent que les devoirs à la maison sont importants et permettent à l'enfant l'acquisition des connaissances.
Et du côté des enfants ?
Tous les enfants n'ont pas forcément envie de rester une heure de plus, assis sur une chaise après une journée de 6 heures d'école. En effet, la fin de journée est fatigante pour tous les membres de la famille (parents et enfants). De plus, certains d'entre eux pratiquent des activités extra-scolaires, ce qui alourdit davantage les journées.
De plus, certains enfants seront encadrés par des parents bienveillants (ou qui ont le temps), tandis que d'autres devront "se débrouiller" avec leurs devoirs (exemple : parents qui ne parlent pas le français).
Il est évident que les inégalités scolaires sont favorisées avec les devoirs à la maison.
Pourquoi, la Ministre ne dit rien à ce sujet ?
Jusqu'à présent, aucun Ministre de l’Éducation Nationale n'a osé mettre ce sujet délicat à l'ordre du jour. Ainsi, les vieilles pratiques continuent de prospérer.
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